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Le Chiffre

Démarré par LeDupontesque, 19 Janvier 2015 à 19:56:34

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LeDupontesque

Ici se résolvent les algorythmes scénaristiques du Chiffre.



LeDupontesque

Le jeune Patrick Fields désespère de retrouver son chemin dans les interminables couloirs du Massachusetts Institute of Technology. Même les sous-sols sont labyrinthiques ! Allons, il n'y a aucune raison de s'angoisser ; il s'agit d'un simple entretien avec un professeur comme Patrick en a connu une bonne douzaine depuis le début de ses études universitaires. Les propos du responsable des études ne l'ont pas vraiment rassurés, c'est vrai : « Lidlikker est un génie. Ca ne fait aucun doute, mais c'est aussi le pire tuteur que vous puissiez imaginer Fields. Il y a quantité de grands mathématiciens ici, vous feriez acte de sagesse en en choisissant un plus... plus accessible. »
Au détour d'un couloir de service mal éclairé, Fields débouche sur une double porte barrée d'un énorme avertissement « zone interdite – personnel accrédité uniquement ». Voilà qui rassure le jeune doctorant, il est sur la bonne voie. Poussant les battants, il pénètre dans une salle assez spacieuse pour faire office de hall de gare. Le bourdonnement des machines avale aussitôt le silence qui régnait derrière les portes. Des dizaines d'armoires électroniques occupent l'intégralité de l'espace, comme une gigantesque bibliothèque vibrante d'électricité ; Plusieurs centaines de bobines tournent à des rythmes propres.
Voici le projet E.N.I.A.C. que dirige le professeur Lidlikker ; le plus gros super-calculateur jamais imaginé. Fields est comme grisé, ne sachant où donner de la tête au milieu de cette machine prodigieuse, ce fabuleux cerveau de métal et de silicone. Il espère bien que lui aussi puisse se joindre à ce projet d'avant-garde. Mais aucune trace de Lidlikker. Au fond de la salle, il distingue une petite porte entre-ouverte et s'y risque. Cela donne sur une coursive, encombrée de lourds cables alimentant le calculateur, mais des sons attirent son attention, comme des pas qui résonnent. Rejoignant un couloir austère et froid, Patrick finit par accéder à ce qu'il aurait imaginer être des caves mais se révèlent en fait être une sorte d'étude lambrissée, comme une salle de cour que l'ont aurait oubliée au sous-sol avec ces bancs, ces pupitres et ces haut tableaux noirs. Sauf qu'ici, les tableaux ne sont pas noirs, ils sont envahis de chiffres, nombres et formules algébriques enchevêtrées dans la plus inconcevable équation qu'il lui ait jamais été donné de contempler.
Et face à ces six tableaux géants, blanchis à la craie, un homme d'âge indéfinissable, à la musculature déliée apparaissant sous un débardeur maculé de transpiration se redresse sur ses pieds, comme un diable sur ressorts.
« Je faisais mes exercices » annonce Lidlikker d'une voie monocorde « je n'aime pas qu'on me surprenne, faisant mes exercices. Je n'aime pas qu'on me surprenne tout court !
-   Je suis Patrick..
-   Fields, oui, je sais. J'ai eu un mémo, mais vous êtes en avance. »
Avant que Patrick ait eu le temps d'ajouter quoi que ce soit, Lidlikker fit claquer une serviette et s'essuya vigoureusement le visage. Il n'était pas très grand mais l'étudiant ne s'attendait pas trouver un homme de cette condition physique. Le monde universitaire l'avait habitué aux hommes chétifs et aux petits ventres rebondis.
«  J'accepte peu de nouveaux étudiants Fields. Je n'ai pas de temps à leur consacrer. Ils m'encombrent...
-   Je sais monsieur, je suis vos travaux sur la transmission du signal depuis votre passage à la Nasa monsieur. Vos théories sur l'encodage, les processus décisionnaires, les algorythmes de contrôle...
-   Vous avez lu la post-face de mon dernier article. Tout au plus. Vous connaissez les protocoles de Zuse, de Backhus ?
-   Oui John Backhus de Columbia, bien sûr. Ses travaux sur le SECC notamment...
-   Périmés. Ok, vous pourriez être utile. L'encodage demande des petites mains. Vous me soumettrez votre avant-projet dans une semaine. Votre note finale sera de 16.
-   Ma note finale, mais...
-   Mes étudiants obtiennent généralement un 16, avec un écart-type de 1,3. Je ne prends plus le temps d'évaluer. »
Lidlikker le fixait avec des yeux complètement vides de toute émotion. Son visage n'exprimait rien. A part peut être un certain inconfort à devoir côtoyer d'autres humains. Patrick sursauta quand il réalisa que ce long silence gêné était probablement une invitation à ce qu'il s'en aille.
« Oh, je... Très bien merci professeur, nous pou...
-   Lundi, 11h, salle C 112. Merci. Fermez la porte en partant.
-   Au revoir, monsieur.
-   Révisez vos bases d'électronique et le paradigme procédural, Fields. L'an dernier vos évaluations étaient décevantes sur ces chapitres.
-   Très... Très bien. »

Une fois l'étudiant parti, Robnet se dirigea vers son cabinet de toilette privatif et prit une douche minutieuse. Il enfila ensuite des vêtements propres. Il se lava à nouveau les mains, se rasa et se peigna. Il revint vers l'étude et contempla les six tableaux où sa « grande intégration » s'étalait. L'état du monde synthétisé en une gigantesque équation. Un seul algorythme qui conjuguait économie, conflits, histoire, démographie, géologie, climat. Le poul du monde traduit en chiffre. Après arborer le masque du Chiffre, cette équation était le second hobby de Robnet Lidlikker. Il l'appelait « la constante macabre ». Il y a quelques chercheurs à Chicago qui prennent soin de régler une horloge de l'apocalypse nucléaire – Doomsday Clock – l'appèlent ils. Depuis les bombes Hell, cette horloge s'est emballée. Elle indique désormais 23h54. Mais la constante macabre est beaucoup plus précise, selon elle, et sans qu'il puisse l'expliquer, il est déjà minuit.



Scratchy

Lidlikker réfléchit intensément pour comprendre la différence d'interprétation entre la Doomsday Clock et la Constante macabre.

Le problème de la "Constante macabre" est qu'elle est géographiquement parlant trop générale, puisque fonctionnant à l'échelle du monde entier. Le premier travail va donc être de revoir les équations pour les appliquer à des sous-systèmes (d'abord à l'échelle du continent, puis à l'échelle du pays). Grâce à ce travail préliminaire (= définir des CMS ou Constantes Macabres Sectorielles, en opposition à CMG, Constante Macabre Globalisée), on pourra ainsi cerner plus précisément quels sont les zones à risque qui influencent la Constante macabre (CMG). De même, en ayant identifié ladite zone à risque, l'étude des équations (et plus particulièrement de la pondération de leurs différents facteurs) appliquée à cette zone préalablement définie aidera à déterminer quel facteur impacte directement la CMS.

Ensuite, il faut se poser la question de la transmission de l'information de la catastrophe. Une fois découverte la raison de l'affolement localisé d'une CMS, se pose la question de sa propagation. Est-ce que ce phénomène va rester au niveau d'une CMS ou bien faire boule de neige pour impacter la CMG ? Et si tel est le cas, peut-on prédire la vitesse de propagation ?
Bulletin m

LeDupontesque

A chaque fois que tu applique ta "grande intégration" à des sous-ensembles, les variations deviennent bien plus imprévisibles.  De fait, les corrélations sont plus fortes sur des très grosses populations. Quand tu ôtes un paramètre de l'équation (les paradigmes sociaux ou économiques, etc), ou quand tu cibles une seule région géographique, la constante macabre disparait dans une sorte de bruit aléatoire. Au mieux parviens-tu à établir un lien géographique relatif aux Bombes Hell(celle de Londres et les deux du Japon), autours de ces points d'impact, tu isoles une sorte d'"échos" macabre. Fait étrange, quand tu suis cette théorie de l'"échos macabre" des Bombes Hell à tes calcul antérieurs, tu obtiens une anomalie: comme si une bombe avait aussi explosé en Amérique du Nord. C'est étrange et ça a tendance à invalider cette piste de travail...

Par ailleurs, lors de tes sessions d'hyper codage sur ENIAC. C'est à dire là où tu le nourris d'information en le bombardant d'articles de presse numérisés par tes soins; tu tombes sur un article du New York Herald datant du 17 Juin 1954: il traite de l'incendie qui a consumé un étage complet d'un immeuble de Brooklyn. Un incendie maitrisé par les pompiers avant qu'il ne se propage plus avant, mais qui a tout de même couté la vie à deux personnes; un père et sa fille: Martial et Laurence DEFORT.
Cela te rappelle, une requête qui a été faite au Chiffre. Celui qui parfois te prête son visage...



Scratchy

J'étudie maintenant les 2 pistes de front:
- avant d'invalider l'hypothèse de travail, il me faut vérifier si une bombe Hell n'aurait pas détonné en Amérique du Nord. Après tout, les seules détonations connues et officielles sont celles lorsque ce type de bombe a été utilisé comme arme de guerre. Il y a certainement eu auparavant d'autres détonations non officielles (ne serait-ce que pour les mises au point de cet engin de mort). J'essaie donc de me renseigner auprès de Faraday et de ses contacts (voir la Fondation, qui dispose d'éminents physiciens) pour savoir si une telle bombe aurait explosé dans cette zone (qui à auparavant raffiner mes données pour analyser au niveau d'un pays (USA, Canada) puis d'un état (Californie, Nevada, Arizona...) et ainsi disposer de données plus précises pour indiquer à mes interlocuteurs "qu'on ne me la fait pas à moi").
- Enquête sur l'incendie de Brooklyn: avant de me déplacer pour faire une enquête de terrain, je rassemble le plus d'informations possibles pour préparer en amont ladite enquête: heure de l'incendie (il y a moins de probabilité d'avoir des pertes humaines lorsqu'un incendie a lieu dans un bâtiment vide ou presque, comme lors des heures de bureau où les gens doivent être au travail), relevés téléphoniques (qui a appelé les pompiers et à quelle heure), population de l'immeuble (est-elle nombreuse ou non), constats/déclarations des assurances...
Bulletin m

LeDupontesque

Par rapport à la "Constante Macabre"; tu pars du principe que le plus simple est d'abord de contacter Faraday. Tu ne sais pas où elle habite mais tu sais en revanche qu'elle a du être installée près de du siège, à Cambridge. Tu entreprends alors une recherche laborieuse dans les archives des journaux locaux (grâce à ENIAC car la presse locale est numérisée), pour identifier les logements à louer sur la période qui t'intéresse et ceux qui l'ont effectivement été après l'exfiltration de MLL Harrison-Puening. En croisant les quartiers et les types de logements, tu parviens à réduire le nombre d'adresses probables à 4. Tu entreprends alors une visite sur les lieux.
Il s'avère que Faye (Faraday) est logée dans un pavillon de banlieue résidentiel. Une propriété agréable et "standardisée", avec un jardin et un effort particulier de sécurisation (porte renforcée, serrure trois points, palissade, grilles aux fenêtres). Quand tu sonnes chez elle, elle vient t'ouvrir, assez surprise. Elle vient juste de réajuster son scaphandre. Elle te propose un thé, que tu refuses poliment (cela t'obligerait à enlever partiellement ton masque) et tu en viens aux questions qui te préoccupent: "As-tu connaissance d'essais de la Bombe Hell sur le sol américain ?"
Je la laisse te répondre...

Petit détail, les évènements de Jérusalem semble révéler la variable invisible qui influait sur la constante macabre. En l'intégrant au modèle, il devient encore plus cohérent. Un vrai orgasme mathématique. En revanche, il n'en change pas du tout le résultat...

Pour ce qui est de l'enquête sur la mort de Martial et Laurence DEFORT; tu passes en revue une vingtaine d'articles dans six journaux new-yorkais. Le nombre d'articles est déjà révélateur de l'émotion que l'affaire a suscité dans la population.
Les informations glanées par les journalistes dans les semaines qui suivent le sinistre sont les suivantes:
L'incendie s'est déclaré le 16 juin vers 17h30. Il est parti de l'appartement des Defort. Les voisins ont été alertés rapidement et les pompiers ont été prévenus aussitôt. Un voisin a tenté de pénétrer chez les Defort mais les flammes étaient déjà trop fortes. L'immeuble, de 4 étages, a été évacué mais les pompiers ont réussi à circonscrire l'incendie qui ne se propagera pas au reste de l'immeuble. M. Defort 37 ans, d'origine française et sa fille de 6 ans seront les seuls victimes de l'incendie. La maman; Lucie Defort est pilote civil. Elle était en déplacement au moment du drame. Elle est évidement traumatisée et refusera de s'exprimer. Un article précise qu'elle est une "héroïne de guerre".
La police criminelle sera saisie de l'affaire. Le détective O. Orffer déclarera qu'il s'agit d'un incendie criminel et d'un double homicide.
La semaine suivante; un homme avec un passé psychiatrique sera arrêté dans le cadre de l'enquête. L'article ne précise pas son nom. Il ne sera plus évoqué par la suite.
Le journaliste qui a suivi l'affaire le plus en profondeur se nomme Reginald Meydley et écrit dans le East Investigator.





jules

Des essais de bombe Hell aux USA? L'idée parait un peu saugrenue...quoique...pas tant que ça... après tout, il y a bien eu des essais de bombes au Nouveau Mexique - comment peut on envisager l'utilisation d armements sans les tester? Mais tout cela est surement "classified"...

LeDupontesque

Votre prochain mouvement Chiffre ?




LeDupontesque

Je pense que tu as plusieurs pistes à explorer si tu relis les posts précédents :sherlock2:



Scratchy

- Recherche d'un test de bombe Hell aux USA: même si je ne le montre pas, je suis tout de même quelque peu ébranlé dans mes certitudes cartésiennes suite aux événements de Jérusalem. Suite aux indications de Faraday, je me concentre sur 2 types de sources d'informations (avec d'incessants aller-retour entre ces sources): tout d'abord la presse "à sensation/de caniveau" orientée para-normal. Des manifestations particulières (crises de sensibilité des médiums, "perturbations du flux tellurique" et ce genre de fadaises) auraient-elles eu lieu au Nouveau Mexique? Coincident-elles avec des répliques ressenties ailleurs sur le territoire national? De plus, j'essaie d'avoir accès aux données des sismographes pointés sur le Nouveau-Mexique: une détonation d'une telle ampleur doit forcément affoler ce genre d'appareil (voire même des appareils plus loin dans des états voisins). Si je peux isoler une ou plusieurs dates particulières, j'essaie de voir ensuite si elles correspondent à des événements relatés dans la presse para-normale de ces jours-là en croisant ces 2 types d'informations. Enfin, si une (ou plusieurs dates) correspond, je me lance dans l'élaboration d'un modèle mathématique basé sur la théorie du signal et la propagation des ondes dans la roche couplée à une carte des zones d'interdiction aérienne pour les avions de ligne/d'aéroclub*.

- Recherche sur la fin tragique de la famille Defort: je commence par une première enquête de voisinage (au sens large), en allant voir dans cet ordre: le journaliste Reginald Meydley (aurait-il des informations qui ne se seraient pas retrouvées dans son article de presse?), le détective O. Orffer (quelle est sa version? qu'a-t'il vu vraiment? qui est la personne interrogée au passé psychiatrique et pourquoi l'avoir interrogée?) et enfin le voisin (qu'est-ce qui était différent de d'habitude dans l'appartement, s'il le connaissait (à part les flammes) ?)

*: Je cherche à savoir à quelle distance/rayon du sismographe se trouvait la bombe Hell lorsqu'elle a détonné et si à cette distance on peut associer une zone militaire (= interdite de survol)
Bulletin m

LeDupontesque

Citation de: Scratchy le 28 Octobre 2015 à 23:18:09
- Recherche d'un test de bombe Hell aux USA: même si je ne le montre pas, je suis tout de même quelque peu ébranlé dans mes certitudes cartésiennes suite aux événements de Jérusalem. Suite aux indications de Faraday, je me concentre sur 2 types de sources d'informations (avec d'incessants aller-retour entre ces sources): tout d'abord la presse "à sensation/de caniveau" orientée para-normal. Des manifestations particulières (crises de sensibilité des médiums, "perturbations du flux tellurique" et ce genre de fadaises) auraient-elles eu lieu au Nouveau Mexique? Coincident-elles avec des répliques ressenties ailleurs sur le territoire national? De plus, j'essaie d'avoir accès aux données des sismographes pointés sur le Nouveau-Mexique: une détonation d'une telle ampleur doit forcément affoler ce genre d'appareil (voire même des appareils plus loin dans des états voisins). Si je peux isoler une ou plusieurs dates particulières, j'essaie de voir ensuite si elles correspondent à des événements relatés dans la presse para-normale de ces jours-là en croisant ces 2 types d'informations. Enfin, si une (ou plusieurs dates) correspond, je me lance dans l'élaboration d'un modèle mathématique basé sur la théorie du signal et la propagation des ondes dans la roche couplée à une carte des zones d'interdiction aérienne pour les avions de ligne/d'aéroclub*.

Robnet n'a pas trop de mal à trouver l'information qu'il cherche ; un test de la bombe atomique a bien été fait sur le sol américain. Évidemment, l'information n'est pas grand public. Tout cela est dissimulé sous une épaisse couche de secret militaire, toutefois les milieux universitaires et notamment les physiciens n'ont pas pu ne pas être impactés d'une certaine façon. Ainsi tu répertories pas mal de publications ne serait-ce qu'à la bibliothèque du M.I.T. sur la physique appliquée et son application militaire. Ton statut d'enseignant te permet notamment d'avoir accès à des travaux confidentiels. Par recoupement, tu comprends qu'un projet nommé « Projet Manhattan » a conduit à la conception des bombes utilisées au Japon. A la tête de ce projet, plusieurs physiciens ont œuvré dont les plus éminents : Robert Oppenheimer et Ernst Laurence. Au moins un test a été réalisé à Los Alamos au Nouveau-Mexique en 44. Tu penses que cela est directement lié à Faye Harrison-Puening (Faraday), même si elle ne le reconnaît pas.
En tout cas, cela rentre parfaitement dans ta grande intégration et cela en détermine d'ailleurs une des variables principales ; avec un coefficient de corrélation de .51. Le plus difficile, au-delà du modèle mathématique, c'est d'interpréter ces résultats : tu dirais que cet évènement (l'essai de Los Alamos) est l'un des facteurs déclencheurs de la constante macabre. Le doute désormais reste sur le rôle propre de Faraday là dedans. En tout cas, tu ne peux te départir de l'équation mathématique qui corrèle tous ces évènements; de la première Bombe Hell au Nouveau-Mexique, jusqu'à cette Peste Grise qui se propage en Afrique ; tout cela participe d'une même chaîne logique. Les liens restent à déterminer.


Citation de: Scratchy le 28 Octobre 2015 à 23:18:09- Recherche sur la fin tragique de la famille Defort: je commence par une première enquête de voisinage (au sens large), en allant voir dans cet ordre: le journaliste Reginald Meydley (aurait-il des informations qui ne se seraient pas retrouvées dans son article de presse?),

Tu interceptes Reginald Meydley sur son trajet depuis le East Investigator, un soir. Outre qu'il manque d'avoir une attaque cardiaque, seul sur un quai de métro la nuit, accosté par un type masqué ; il finit par reconnaître le Chiffre et tu n'as pas besoin d'user d'intimidation pour obtenir des informations.
Il a en effet couvert l'affaire à l'époque. Une affaire classée sans suite ; on n'a jamais trouvé le monstre qui a commis ce double meurtre. Meydley ne sait rien de plus que ce qu'il a publié. Il pense que le détective Orffer a fait son travail, mais il n'y avait aucune piste exploitable. Probablement parce qu'il n'y avait aucun véritable mobile, à part le mal pur et simple...


Citation de: Scratchy le 28 Octobre 2015 à 23:18:09le détective O. Orffer (quelle est sa version? qu'a-t'il vu vraiment? qui est la personne interrogée au passé psychiatrique et pourquoi l'avoir interrogée?)

Parler avec l'Inspecteur Mike O. Orffer est un peu plus compliqué. Il ne prend pas les transports en commun et n'est pas non plus dans l'annuaire. Toutefois, une rapide requête à ENIAC t'apprend que l'homme est aussi un as du billard et effectivement, tu découvres qu'il est associé dans un club de New York. Un soir, après la fermeture, tu le surprends dans l'arrière-cour de ce club, alors qu'il sort les poubelles. Sa réaction est d'abord un peu agressive, car il est surpris et légèrement paranoïaque, mais tu parviens à le maîtriser et lui propose un défi...
20 minutes plus tard, tu as fait la démonstration à ce cher Inspecteur que le billard, c'est d'abord une affaire de géométrie et de chiffres. Il est passablement vexé de ne même pas avoir eu l'occasion de toucher une seule boule, mais tu devines qu'il est aussi soulagé de pouvoir se confier par rapport à cette enquête qui l'a laissé particulièrement frustré. Elle n'est pas officiellement close, mais aucun nouvel élément n'a été révélé depuis des mois maintenant. Comme il le dit : « la piste est froide ». Mais qui sait, peut être qu'un détective d'exception, tel que le Chiffre pourrait trouver un nouvel angle d'attaque.
« Voilà ce que je peux vous dire, annonce Orffer. Le feu a pris vers 17 h. Moins d'une heure plus tard, il était maîtrisé, car les voisins ont très vite senti la fumée. Une voisine habitant en dessous des Defort déclarera avoir entendu un choc sourd au plafond vers 15 ou 16 h ce jour-là.
Les pompiers, les gars de la scientifique et moi, on a pu rentrer sur les lieux très rapidement. Les corps des victimes n'étaient plus vraiment identifiables, mais ils n'étaient pas entièrement calcinés. La chambre était carbonisée, le reste de l'appartement était couvert de suie, mais tout n'avait pas brûlé. On a passé au crible tout ce qu'on a pu trouver sur place. Le garde-meuble pue comme un cendrier, c'est horrible. Le feu a rendu l'analyse des empreintes très difficile. Au final, la scientifique trouvera plusieurs types d'empreintes digitales, dont trois n'ont jamais été identifiées.
D'ailleurs, pas d'empreinte de Frank Mulberry. Il a été le suspect n°1 pendant un moment. On avait épluché les fichiers à la recherche du taré avec le bon profil. Mulberry est un pyromane vivant dans le quartier ; 39 ans, célibataire. Il a incendié des voitures et des garages ces dernières années, puis a fait un peu de psychiatrie. Au final, les interrogatoires n'ont rien donné. Je suis à peu près certain qu'il n'a rien à voir là-dedans. On a étendu les recherches à d'autres pyromanes, en élargissant progressivement le périmètre au-delà de NY, mais à chaque fois, il y avait des alibis ou des profils qui ne collaient pas. Bref... On est bredouille. »


Citation de: Scratchy le 28 Octobre 2015 à 23:18:09et enfin le voisin (qu'est-ce qui était différent de d'habitude dans l'appartement, s'il le connaissait (à part les flammes) ?)

La même nuit, tu décides de rentabiliser le prix des nuits d'hôtel sur New York et tu pénètres dans l'ancien immeuble de Lucy Defort. Le bâtiment compte 5 étages, avec deux ou trois appartements par étages. 21 à 23 résidents d'après tes estimations. Les Defort n'avaient qu'un appartement voisin, celui de la famille Glenndale. Tu as pris soin de te renseigner un peu. Charley Glenndale est celui qui a donné l'alerte le jour de l'incendie.
   Au 4e étage, tout a été repeint, mais l'odeur de l'incendie est toujours présente. Infime, mais écœurante. Charley Glenndale est chauffeur de bus. Le rotoplanning de la compagnie de bus qui l'emploie indiquait qu'il commence tôt aujourd'hui et effectivement, à 5h45, il sort de chez lui avant de se faire bâillonner par un individu au masque blanc.
   Charley est passablement paniqué, mais il ne crie pas comme tu le lui demandes et répond gentiment à tes questions. C'est bien lui qui a senti la fumée, en fait non, c'est sa femme, mais c'est lui qui est sorti sur le palier pour constater la fumée qui s'échappait de sous la porte des Defort. La porte n'était pas verrouillée, mais quand il l'a ouvert, cela a créé un appel d'air qui a alimenté les flammes et l'a projeté en arrière. Il n'a rien pu faire, sa femme avait appelé les pompiers. Ils ont évacué l'immeuble.
   Il connaissait bien les Defort. Des gens discrets, honnêtes et gentils. Il adorait Laurence, leur fille. Une gamine adorable. Il la revoit, peut être une heure ou deux avant sa mort, exhibant un vélo tout neuf sur le palier. Son père ne l'avait pas laissé en faire dans la rue, il faut dire que sa mère n'était pas là. Elle était en voyage. « Elle était pilote d'avion ! Une sacrée nana ! »





LeDupontesque

Il y a peu de temps entre le dernier scénario et celui de vendredi. En attendant, y a t'il des choses que tu voudrais explorer/anticiper/faire ?



Scratchy

(Fait suer, j'ai perdu tout mon texte avec un timeout de session juste avant de poster définitivement. Et il y en avait un sacré morceau. Je refais en espérant plus court)

Déjà, 1ère chose: un peu de mathématiques.
- J'affine ma Constante Macabre en y intégrant directement Faraday. Dans cette intégration, je fais l'hypothèse que Peter est une conséquence d'une bombe Hell. Comme sur les calculs préliminaires (déterminer les tests à Los Alamos, cf posts précédents) j'ai une corrélation de .51, je reste dans cette zone de recherche.
- Toujours sur cette thématique, je cherche à y intégrer également la Fondation Westlidden que je suspecte notamment de vouloir disséminer des bombes Hell (cf Oppenheinmer -Los Alamos/Faraday- et Grupman qui soutient Brakirov, lequel devait trouver un plan de bombe Hell dans Ogon, la statuette qu'il recherchait). Une fois cela fait, je découpe la variable FW en sous-variables. D'abord 6, pour représenter le conseil d'administration tel qu'il est connu puis 7, pour tester l'hypothèse d'un membre fantôme.

Deuxième point: Théodore Dimitrias: encore en vie ou non ?
Comme sa mort est assez suspecte, j'essaie de creuser la question, mais de manière indirecte. S'il est toujours vivant mais veut le cacher, il ne sera jamais accessible/retrouvable. En revanche, ses avoirs (fortune, comptes en banque, propriétés...) auront peut-être une trajectoire commune après sa mort, avec une corrélation étendue sur plusieurs années qui ira bien au-delà des dispositions testamentaires, parfois fantasques (celles du genre "je souhaite faire bâtir un orphelinat doté de x millions de dollars de financement, à condition que soit érigée dans le hall d'honneur du bâtiment principal une statue en marbre véritable de plus de 2m de haut de mon bien-aimé chat. Cf photo jointe au testament."). De plus, cette trajectoire commune, notamment pour les biens privés, ne pourra pas être complètement associée à la FW. Enfin, je m'interroge sur le fait de créer une nouvelle fondation, alors qu'il y a déjà les oeuvres Dimitrias qui auraient pu reprendre tout ou partie de l'argent... L'idée sous-jacente est que Théodore Dimitrias pourrait aussi être le 7ème membre fantôme de la FW, si son existence était démontrée par les calculs du point 1.

Troisième point: Le troisième homme de Saxe: qui est-il ?
- Le parcours étrange de Saxe est parfaitement compréhensible (dans ses grandes lignes). Normandie -> Dachau -> Marseille -> Jérusalem peut s'expliquer par Mont Saint-Michel -> Récupérer Gil Orf -> Trouver un bateau pour quitter l'Europe et se rendre au Moyen-Orient -> trouver le Livre des Révélations.
- J'essaie de me renseigner sur Mikaïl. Est-il avec Saxe depuis l'épisode normand ou bien cette association est-elle plus ancienne ? La question sous-jacente étant de savoir ce qu'à fait Saxe au Mont Saint-Michel (et aussi pourquoi je l'ai noté dans mes notes car cela ne me dit plus rien cette histoire du Mont). Si les deux se connaissent d'avant, ils sont allé chercher/vérifier quelque chose là-bas. Sinon, c'est peut-être là qu'ils ont fait connaissance/alliance. Dans ce cas, pourquoi ?
- Je me demande s'il n'y a pas une corrélation entre Mikaïl et le Michel biblique. Oui, celui qui tue le dragon et donne son patronyme au mont du même nom. (D'ailleurs, j'ai des notes de Dragon et de Dame prête à enfanter: il y avait un rapport entre ces 2 items?). Et tant qu'à faire dans la numérologie non cartisienne, je me renseigne sur la symbolique du chiffre 7, que l'on retrouve un peu partout ici (7 églises, 7 têtes, 7 diadèmes, peut-être 7 membres au conseil de la FW...)

Dernier point: Un peu de mathématiques avant d'aller se coucher.
J'intègre Mikaïl dans la Constante Macabre. Je le fais pour voir si cela a un impact et si oui, j'essaie en ajoutant Saxe puis en le retirant. L'idée étant de voir lequel des 2 a le plus d'impact (et donc potentiellement lequel est le plus dangereux en terme d'impact/avenir mondial). Même si je m'attends à ne pas voir de différences à ce stade, puisque nous n'avons pas encore assez d'infos sur Mikaïl pour bien séparer son rôle de celui de Saxe. Peut-être que les informations recueillies en 3 me permettront de voir plus clair, mais à ce stade, j'en doute également très fortement.
Bulletin m

LeDupontesque

Mais dis moi! T'es un diesel mais quand ça tourne, ça tourne !
T'es réponses ce soir  ;)



Scratchy

Citation de: LeDupontesque le 27 Mai 2016 à 07:10:33
Mais dis moi! T'es un diesel mais quand ça tourne, ça tourne !
T'es réponses ce soir  ;)

Voyons, certains modèles diesel peuvent aussi tourner très fort >:D
Bulletin m