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Lord Arctic

Démarré par LeDupontesque, 19 Janvier 2015 à 19:58:55

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LeDupontesque

Ici Lord Arctic assène puissamment son point de vue.



LeDupontesque

1955 – Bernard Harbour – Nunavut, Canada - 10h30. Il fait à peine jour tant les nuages sont lourds. Le quai est entièrement enrobé d'une couche de glace que la brume a laissé en se retirant. Un docker, faisant la navette entre les chalutiers stationnant au port, passe pour la cinquième fois devant un grand type, un colosse aux cheveux blancs comme la neige, bras nus, en t-shirt.
« Excusez-moi M'sieur, ose le docker, vous seriez pas ce gars dont parlaient les journaux ? Lord Arctic ? »
   L'évocation de ce nom arrache Warald Midlen à sa rêverie. « Lord Arctic », il a toujours trouvé ce sobriquet ridicule, une brillante idée de l'Etat Major. Il se souvient de cette époque où les médias guettaient les moindres faits et gestes des héros de guerre. Cela devait être en  45 ou 46, il combattait en Normandie sur la ligne de front allemande. La Bundeswehr ne reculait plus. L'élan donné par le débarquement allié s'était essoufflé, brisé sur le Wandstahl, le mur d'acier. Warald faisait parti des unités spéciales réunies par l'Etat Major anglo-américain. Des combattants d'exception, ayant un rôle médiatique autant que stratégique. A ses côtés, on trouvait d'autres figures légendaires de la guerre, comme le Black Beret, que l'on appelait aussi l'Homme-Armée. Ce type était le dernier survivant une unité de commandos liée par un ancien pacte mystique hérité des phalanges grecques. Il avait incorporé l'âme de ses frères d'arme qui aujourd'hui combattaient avec lui, décuplant ses forces. Warald l'avait vu à l'œuvre et sur le champ de bataille, Black Beret pouvait rivaliser avec lui en terme de puissance. Ce n'était pas un mince avantage mais les ennemis avaient aussi leurs atouts. Une machine de destruction comme le Panzermensh pouvait faire d'énorme dommages. Elle avait d'ailleurs coûté sa dernière vie au Black Beret...
   « Non, vous devez confondre » est la réponse que sert généralement Warald à ceux qui ont encore un peu de mémoire. Le docker affiche une moue perplexe mais décide qu'il fait trop froid pour insister. « Par contre, vous savez peut-être si le Thûlé est arrivé au port ?
- Oui, ça me dit quelque chose, répond le docker. Regardez par là-bas, derrière la capitainerie, il y a des bateaux en révision. »
Contournant un grand bâtiment de bois devant lequel des Inuits se disputent quelques droits de pêche avec les autorités, Warald découvre les portiques vétustes et les formes de radoub utilisées pour la mise en cale sèche. Les installations n'ont pas bougé depuis le 19e siècle. Tout prés de là, mouille le Thûlé, un ancien navire de pêche, ré-aménagé pour l'exploration océanographique grâce à des fonds allemands. Warald l'a emporté avec lui lors de sa défection. Il l'a utilisé un temps pour des recherches financées par l'Université du Maryland, mais les investissements s'étant taris, il n'avait plus les ressources pour l'entretenir. Sans le soutien de la Fondation Westlidden, il lui aurait probablement fallu le revendre.
D'un œil expert, il inspecte la coque et apprécie la qualité des opérations de maintenance menées par les techniciens du port. Satisfait, il monte à bord.
Le fait que la porte menant à la passerelle ne soit pas fermée ne le surprend pas outre mesure. Un technicien aura oublié de la verrouiller. En revanche, il ne s'attend pas à y trouver quelqu'un, une dame en l'occurrence, engoncée dans un épais manteau, grelottante. Mais la surprise passée, Warald devine à qui il a affaire : Inge Orlandsön, confrère océanographe que Gustavio Grupmann a embauché.
« Je suis désolé, ce navire n'est plus chauffé depuis près d'un an » plaisante Warald en tendant une main amicale vers le Professeur Orlandsön. « J'espère que vous n'attendez pas depuis trop longtemps.
-   Rassurez-vous M. Midlen, j'ai connu pire. C'est un peu inhérent à ma spécialité de recherche que de subir les rigueurs ... arctiques. »
Warald laisse échapper un petit rire à ce trait d'esprit. Il est plutôt heureux de constater que la scientifique ne correspond pas du tout à l'image qu'il s'en était faite.
« J'ai eu l'occasion de me pencher un peu sur vos travaux depuis que M. Grupmann m'a suggéré que nous collaborions enchaîne t'il : L'étude des courants marins dans le cercle polaire et dans les zones arctiques. C'est une approche tout à fait neuve et complémentaire avec mes propres recherches sur les fonds marins.
-   J'avais lu certains de vos articles également. Il était fort difficile de se les procurer à l'époque. Certains y voyaient de la propagande.
-   À raison. Mes études n'avaient pas pour objectif de défendre une quelconque idéologie. Mais l'exploitation qui en a été faite relevait bel et bien de la propagande. Vous... vus savez ce que je recherche Mlle Orlandsön ?
-   Je crois, oui. Vous cherchez à savoir d'où vous venez. Pourquoi on vous a retrouvé là, au large du Groenland.
-   Tout à fait. Je n'ai aucun souvenir d'avant que l'on me repêche. Mon passé est quelque part au fond de ces eaux. Mon propos est de croiser du matériel historique, archéologique et des données scientifiques. Ceci afin d'exhumer des traces de mes ancêtres. J'espère que l'idée ne vous parait pas complètement folle.
-   Je ne serais pas là si je le pensais M. Midlen. Ce n'est pas la confiance que je porte en Gustavio Grupmann qui aurait pu me convaincre d'adhérer à ce projet.
-   Oh. M. Grupmann ne vous inspire pas confiance ?
-   Disons qu'en terme académique, il ne jouit pas d'une réputation irréprochable. Les gens qui ont travaillé avec lui s'en sont souvent mordu les doigts. La déontologie universitaire n'est pas sa priorité, semble t'il.
-   Quelle serait cette priorité alors ?
-   Je ne sais pas ; la curiosité sans doute. Revenons à ce qui nous réuni, voulez-vous : vous avez un programme de recherche ?
-   Pour l'instant, j'espère tirer profit de vos cartes sur les courants marins en Mer de Norvège. La plupart de mes recoupements ciblent cette zone, hélas très vaste. Quand nous aurons étudié vos données plus avant, alors nous appareillerons pour réaliser des mesures et des observations sur place.
-   Vous pensez que la Fondation nous financera une opération de cette ampleur ? C'est très coûteux !
-   Pas tant que ça. Le Thûlé dispose déjà d'un sonar assez correct.
-   Très bien, mais le scaphandre, un submersible...
-   Je n'ai pas besoin de ce genre de chose Mlle Orlandsön.»




dao

Je vais contacter la fondation pour demander un financement pour mon projet,  et savoir s'il existe dans leur bibliothèque des ouvrages susceptibles de m'aider à cibler mes recherches.

LeDupontesque

Gustavio Grupmann te dit qu'il n'y a pas de problème, puisque c'est lui-même qui t'a fait cette proposition. Il l'a fait au nom de la Fondation.
Il pense qu'un budget de 10 000 $ permettrait de financer au moins un mois de recherche en mer, avec un équipage, du pétrole et tous les vivres nécessaires (et les appointements de Inge Orlandsön). Par ailleurs, la Fondation a déjà payé les réparations sur le Thulé. Pour plus d'argent par contre, il faudra attendre la prochaine Assemblé Générale de la Fondation.
Pour ce qui est des livres, il te promet de réunir quelques ouvrages pouvant t'intéresser. Et effectivement, une malle t'es livrée dans les jours qui suivent.
A l'intérieur, pas grand chose que tu n'ai pas déjà lu et relu. Toutefois, tu trouve un document fort intéressant; l'Index de la collection Dagmar Thorki; un livre qui décrit de nombreuses pièces archéologiques retrouvées sur différents sites en Norvège et en Scandinavie en général. L'une de ces pièces présente notamment un fragment d'une grande pierre plate, nommée "la stèle du Serpent" ou "Stele av Ragnarök" et pourrait être une carte stylisée de la mer de Norvège datant du VIème siècle. L'index, qui date de 1937, précise que la collection Thorki a été léguée au Musée de Tromsø, en Norvège.



dao

Hum, je crois qu'une visite au musée de Tromsø s'impose. Je vais déjà prendre contact avec eux pour savoir si la stèle s'y trouve toujours.

LeDupontesque

Tu as un échange épistolaire avec le professeur Suddsohn, le conservateur du musée qui te dit que sa collection compte de très beaux fragments de la Stèle (il ne supporte pas qu'elle soit appelée Stèle du Ragnarok car c'est une méprise - ce nom a été donné en raison du serpent Jormungrand qui orne le pourtour de la pierre).
Il regrète hélas que près de 40 % de la stèle d'origine soit aux mains du Danemark et qu'un regroupement de la pièce complète n'ait jamais été possible du fait du protectorat du Reich sur le Danemark.



dao

Il y a sûrement eut des photographies de faites de tous ces fragments. Je tente de de retrouver toutes ces images pour faire un dessin de cette stèle, et au moins avoir une idée de ce qu'elle représente.
Un voyage à Tromsø sera probablement aussi nécessaire, pour étudier physiquement la stèle, et préciser sa structure et son origine. la roche est-elle spécifique et géographiquement localisable, son âge peut-il être estimé, est-elle d'origine extra-terrestre ?
Il me faut des réponses, car elles contienent peut-être le secret de mes origines.

LeDupontesque

Le professeur Suddsohn te communique des photographies de la stèle assemblée datant de 1934. A l'époque, le stèle n'avait pas été léguée au musée de Tromsø. Un échange avait été possible avec l'Université de Copenhague; toutefois la qualité de cette photographie est globalement médiocre et de nombreux détails des fragments danois ne sont pratiquement pas indentifiables.
Le professeur estime que la stèle a été sculptée au 6ème siècle après JC, une pierre granitique originaire de Norvège. Les écritures observées relèvent du vieux futhark, une écriture runique correspondant au proto-norrois (les peuples scandinaves antérieurs aux Vikings).
Te rendre à Tromsø, ne serait pas trop compliqué. La Norvège ne collabore pas officiellement avec le Reich (mais n'est pas non plus un ennemi du Reich, elle reste neutre), alors que le Danemark est sous protectorat. Se rendre à Copenhague, serait une entreprise un peu plus périlleuse.



dao

Tromsø sera une première étape indispensable. Mais si je n'ai pas de réponse après ça, Copenhague sera ma destination, quoi qu'il en coûte.

LeDupontesque

Le voyage vers Tromsø n'est pas de tout repos. Les autorités norvégiennes sont très pointilleuses, même si les faux papiers fournis par la Fondation sont d'excellente qualité. A peine as-tu posé le pied sur le port de Tromsø qu'il t'apparait évident que l'endroit est truffé d'espions allemands.
Le Professeur Suddsohn te le confirme d'ailleurs. Il soupçonne même certains de ses collègues de l'université d'ouvrir l'œil pour l'Ahnenerbe. Et comme il a peur pour certaines pièces du musée, il en a placé quelques une en sécurité, au secret. Les fragments de la Pierre de Jormungrand , comme il l'appelle, en font partie.
Voir la stèle en partie reconstituée, dans l'obscurité des caves du musée est une émotion particulièrement forte pour toi. C'est au cœur de la nuit que, Suddsohn et toi, vous réassemblez le puzzle millénaire. Même s'il n'y a que 60% de la Stèle d'origine, il te saute aux yeux que les contours du serpent Jormungrand  et les courants stylisés soulignés par les runes forment en réalité une carte de la Mer du Nord. Suddsohn est saisie par cette hypothèse, il reconnaît être passé complètement à côté. Dés lors, les runes Futhark si hermétiques pourraient bien représenter des lieux précis, dispersés dans les eaux arctiques.
Hélas, comme tu trépignes d'impatience à l'idée de récupérer les fragments restants à Copenhague, Suddsohn tempère ton enthousiasme. D'après lui, même si tu parvenais à t'approcher assez près du Musée National Danois, il y a de fortes chances que ce genre de reliques aient été déplacées, voir confiées aux Nazis.



LeDupontesque

Il y a peu de temps entre le dernier scénario et celui de vendredi. En attendant, y a t'il des choses que tu voudrais explorer/anticiper/faire ?



dao

Je tente de récupérer des infos sur la fondation parmi mes relations, à la lumière des derniers événements.

LeDupontesque

Tu fais du gringue à Mlle Riordan quoi  ::)