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Aides de jeux diverses

Démarré par Alaniel, 10 Juin 2016 à 18:59:46

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Alaniel

Je suis tombé là dessus qui permettrait de donner un vernis d'authenticité pendant nos parties :

LE BANQUET

Toutes les fêtes du Moyen Age (comme à notre époque d'ailleurs) se terminent autour d'un repas, qu'il s'agisse d'un mariage, d'un baptême, ou d'un tournoi. Par contre, la façon de l'organiser est différente. En effet, la suite traditionnelle: entrée(s),plat de résistance et dessert ne s'est généralisée qu'à partir du XIX° Siècle.

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Avant de pouvoir goûter au merveilleux festin proposé par le maître des lieux, chacun doit prendre sa place autour de la table. Pas question pour le simple écuyer de se mettre à la même table qu'un banneret !!!. Pour éviter cela, on dispose les tables en forme de U, de façon à laisser un espace libre au centre et éviter que des convives ne tournent le dos aux autres. La table centrale (formant la base du U) est réservé au seigneur organisant le festin et à ses invités de marque. Les autres invités se placent alors sur les autres tables, en plaçant les plus prestigieux au bord de la table centrale. Ainsi, plus on s'éloigne de la table centrale et moins le rang social est élevé. En règle générale, on place la table centrale face a l'entrée principale de la pièce. De cette manière, l'organisateur voit qui entre ou sort lors de son festin.

La fourchette n'étant pas encore en usage, c'est uniquement avec un couteau que l'on mange. A chaque fois qu'un plat est amené à table, les convives se servent selon leur désir et la plupart du temps directement avec les mains. Les mets sont alors déposés sur ce que l'on appelle un "tranchoir" ( tranche de pain, planche de bois ou d'étain). Dans le cas d'un tranchoir en pain, le repas une fois terminé, celui-ci est mangé ou jeté aux serviteurs ou animaux. Il n'était pas rare chez certains seigneurs pauvres de devoir partager son tranchoir voir même son verre. Le savoir-vivre à table est donc strict surtout par mesure d'hygiène et par souci de courtoisie. Par exemple, il est interdit de se servir après s'être gratter, il faut se gratter en prenant un linge. Il est impoli de prendre le meilleur morceau ou de laisser un morceau entamé, pire, de le remettre dans le plat.

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Le banquet se compose de plusieurs services successifs comportant chacun un ensemble de plats variés déposés simultanement sur la table. Chaque convive prenait donc se qui se trouvait à sa portée. Le menu est organisé autour d'un "rôt", équivalent de notre rôti, précédé d'un ou deux services et suivi d'un, deux ou trois services. La succession suit vraisemblablement une préoccupation diététique. Entre chaque plat, et suivant la richesse de l'hôte, on propose aux invités ce que l'on appelle un intermède. C'est alors que l'espace libre laissé dans la disposition des tables est utilisé. En effet, diverses artistes viennent alors agrémenter les convives:musiciens, acrobates, jongleurs, dresseurs d'animaux, ou encore poètes. Les invités aussi peuvent participer en clamant des poèmes ou en racontant leurs faits d'armes. Toutes ces récréations sont accompagnées de diverses préparations salées ou sucrées: tels que des beignets, des crèmes de fruits ou des omelettes.

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L'ouvre bouche: On commence par des salades ou des fruits frais de saison afin de preparer l'estomac à recevoir des plats plus riches.

Les brouets ou potages: comme son nom l'indique les plats sont des mets liquides chauds tels que des potages ou brouets à base de céréales.

Le Rôt: il s'agit du plat principale qui se compose de viandes rôtis accompagnées de sauces diverses.

La desserte:l'équivalent de notre dessert. On y sert divers plats sucrés tel que des gateaux, des tartes, ou des flans.

L'issue de table: elle se compose de fromage et de gateaux legers. Ces aliments sont destinés à fermer l'estomac pour activer la digestion. Tous ces aliments sont accompagnés d'hypocras ( produit issue de la macération à froid de vin, rouge ou blanc, de cannelle, de gingembre, de miel et d'eau de rose) .

Le boute-hors: cette dernière partie du festin se prend dans une autre pièce et consiste en diverses douceurs et épices (dragées, coriandre ou gingembre confits) dont la mastication aide à la digestion et purifie l'haleine

Pour en finir avec le festin, je vous propose quelques suggestions de plats.

Cretonne de pois cassés: Potage à base de pois auquel on peut ajouter des petits morceaux de viandes

Potage d'herbes fraîches: Potage à base de diverses "herbes" (salades, épinards, persil etc..) suivant la saison.

Poulet au Fenouil: (Rôt) Poulet découpé et cuit en cocotte avec une sauce à base de saindoux et de fenouil.

Chevreau rôti à la sauce dorée: (Rôt) Gigot de chevreau larder et piqué d'ail accompagné d'une sauce à base de jaunes d'œufs.

Crépinettes de foie de porc: (Rôt) Morceaux de foie entourés de crépine de porc et servis avec une sauce à base de gingembre, clou de girofle, et poivre.

Quelques légumes d'accompagnement: Asperges au safran, Purée de lentilles, Salades d'oignons rôtis, et Champignons sautés aux épices.

Pâté de poires crues: (entremet ou dessert) Purée de poires sucrées, moulée en forme de pâté

Flan siennois: (entremet ou dessert) Flan moulé à base d'œufs, d'amandes pilées et de fromages frais.

Crème de mirabelle au miel et épices: (entremet ou dessert) Purée de mirabelles cuite avec du vin blanc, des épices fortes(poivre, noix de muscade, et clou de girofle), et du miel.

Alaniel

LA CHASSE

Un des passe temps favoris des chevaliers et des nobles du moyen âge n'était autre que la chasse. Il était donc normal de revenir sur cet partie incontournable de leur vie.
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Pour les seigneurs du Moyen Age, être un bon chasseur est un devoir au même titre qu'être un bon guerrier. De plus chasser est bon pour le corps et l'esprit. En effet comme l'écrit Gaston Phébus en 1387 : " En chassant, on évite le péché d'oisiveté, car qui fuit les sept péchés mortels, selon notre foi, devra être sauvé: donc bon veneur sera sauvé ". Ce sport en plus d'être distrayant devenait alors un devoir religieux.

Rien d'étonnant alors, que même en croisades, les seigneurs prennent leurs meutes de chiens et leurs faucons. Certains Papes, comme Eugène III en 1142 au départ de la deuxième croisade, essayèrent de les dissuader mais sans succès. Les guerres ne sont pas non plus suffisantes pour stopper le goût de la chasse. Édouard III d'Angleterre prit, lors de l'invasion de la France en 1359, trente fauconniers à cheval, et plus de 100 chiens afin d'aller en chasse autant de fois que cela lui plairait. Le faucon ne quitte pas son maître lors des guerres, tout juste est-il tenu par un page sur le champs de bataille. Mais rapidement, il revient sur le poing ganté du Seigneur qui le remettra en liberté s'il est fait prisonnier afin que son précieux oiseau ne soit pas rançonné par l'ennemi.

Les Seigneurs sont tout aussi attentifs à leurs animaux de chasse qu'à leur territoire. En effet, malheur à celui qui chasserait sur des terres ne lui appartenant pas. Le seigneur peut alors lui confisquer ses proies et son équipement, lui faire payer une amende, lui donner une punition exemplaire voire même le mettre à mort. Louis XI aimait tellement la chasse qu'il tenta de s'en réserver l'exclusivité dans tout le royaume à un tel point qu'il était moins grave de tuer un homme qu'un cerf ou un sanglier. A la fin de sa vie, ne pouvant plus aller en chasse, il dressa de petits chiens afin de traquer les souris du château.

Il existait en fait trois types de chasse: la vénerie, la fauconnerie et l'oisellerie.

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Il s'agit de la chasse aux gros gibiers qui sont repérés à l'avance: le cerf, le sanglier, l'ours, le chevreuil.... L'une des chasses les plus dures est celle du cerf car il a l'art de faire perdre sa piste. On passe toute la journée à le poursuivre jusqu'à ce que la bête soit épuisée. Le seigneur le plus émérite descend alors de cheval pendant que les chiens tiennent le cerf en respect. Il tire son épée et doit d'un coups sec trancher les jarrets de l'animal qui est achevé une fois au sol. C'est le moment le plus dangereux et le plus émouvant de la chasse selon les critères de l'époque.

Les chiens utilisés sont des limiers, des chiens courant ou des lévriers ( chien de lièvre) que l'on apprécie pour leur rapidité et leur élégance. Le maître de venaison est responsable de leur entretien. Il doit aussi s'occuper des pièces de gibiers (salaison et comptage).

Un animal souvent chassé de cette manière est le loups. En effet, il est nuisible de par ses hurlements qui terrorisent les voyageurs et il peut entrer dans les villages lorsque la faim le tenaille l'hiver. Mais, il n'est pas une proie facile car il peut courir pendant des heures sans se fatiguer et il faut parfois des mois voir des années pour l'attraper. Tous les moyens sont donc bon pour le prendre: Filet, pièges et pieux.

Ce n'est pas le cas de l'ours qui est lent et gauche mais il est plus fort et massacre les chiens. Une fois coincé, les chasseurs frappent à l'épieu et non à l'épée qui est trop courte. Les chasseurs frappent à deux et à tour de rôle car l'ours se fatigue plus vite en essayant à chaque fois de frapper celui qui vient de l'attaquer.
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L'utilisation du faucon pour la chasse vient du fait qu'il offre trois avantages: c'est un carnassier, il a un regard perçant et peut atteindre les 200km/h en piquée. De plus, il n'hésite pas à s'attaquer à des oiseaux plus gros que lui, tel le héron, et peut le maîtriser en quelques instants. Ce type de chasse est très apprécié des dames car elle est moins dangereuse et se déroule souvent sur des terrains découverts.

Tant que l'animal n'est pas parvenu au lieu de chasse, on laisse sur sa tête un capuchon afin qu'il n'aperçoive pas de proie avant la chasse. Un fil à la patte le retient au bras de son propriétaire.

Le dressage d'un tel animal est ardu car le faucon reste toujours un peu sauvage. Tout jeune, le dresseur doit l'habituer à vivre avec les hommes mais aussi les chevaux et les chiens. Le problème ne vient de l'apprentissage même de la chasse, car le faucon le sait d'instinct, mais d'attraper la proie sans y toucher. Pendant plusieurs mois, on lui fait aller chercher un leurre alors que le faucon est attaché par un long fil. Si le leurre est rapporté, on lui donne une caresse et un bout de viande crue. puis petit à petit on passe aux vraies animaux: des milans (dont on a rogné bec et ongles afin qu'il ne puisse se défendre) et des lièvres (dont une patte est brisé pour faciliter la chasse).

A la fin du dressage, le faucon acquiert une grande valeur et c'est l'un des plus beaux cadeau que l'on puisse faire à une dame ou un seigneur. Tout bon seigneur se doit d'ailleurs d'entretenir un nombre de faucons suffisant pour alimenter une chasse que ce soit au lièvre, au milan ou au héron.
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Cette chasse se passe de chiens et de faucons et consiste en la capture de petits oiseaux y compris ceux n'ayant qu'un attrait pour leurs chants ou leurs couleurs. Chacun agit comme il le veut et aucune règle n'existe. On peut citer par exemple la chasse au faisan qui se faisait à l'aide d'un miroir. Celui-ci est placé de façon à maintenir ouverte une cage en osier : la "mue". Le faisan étant très agressif envers ses congénères, il se faisait leurrer par le reflet et attaquant ce dernier il s'emprisonnait dans la cage.

Alaniel

LES JEUX

Quelle surprise que de voir "Jeu" apparaître dans la liste des compétences des Pjs. En effet, il est difficile d'associer l'idée de "plaisir" au Moyen Âge, époque perçue comme violente et uniquement guerrière. Pourtant, il existait de nombreuses manières de se divertir, et les jeux aussi bien physiques que plus "intellectuels", en faisaient partie.
La légende du Pendragon se veut totalement anachronique (un roi du VI°Siècle avec les us et coutumes du Haut Moyen-Age), il ne serait donc pas déplacé d'insérer quelques jeux typiques de cette époque.
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Les exercices physiques font partie intégrante de la vie de l'homme du Moyen-Age et des activités comme l'équitation ont eu vite fait de devenir des moyens de se divertir tout en comparant sa valeur à d'autres adversaires. Mais ces derniers restent une simple déviation d'activités courantes. Voyons donc maintenant deux des jeux les plus populaires:

Le jeu de paume: Ce jeu était très répandu chez les nobles et les bourgeois. Il tire son nom du creux de la main qui était utilisé pour lancer une balle. Cette dernière se composait d'une boule de cuir remplie d'étoupe (filasse grossière issue du lin, du chanvre, etc...). Cette manière de jouer fut la seule usitée jusqu'au XV° Siècle, où la main fut remplacée par une raquette. Ce jeu est l'ancêtre direct de notre tennis actuel et les règles ne devaient pas être beaucoup différentes.

La soule: Ce jeu était très populaire mais surtout pratiqué par les paysans. En France, il était très répandu en Picardie, Normandie et Bretagne (Région fortement liée au Mythe Arthurien). Le but du jeu était de s'emparer d'un "ballon" ou Eteuf (composé comme la balle du jeu de paume) et de l'amener à un endroit convenu par les deux équipes. En effet, ce jeu était collectif et opposait souvent des villages voisins. Si la partie était jouée au sein du village, elle opposait alors célibataires et hommes mariés. Il existait deux versions de la soule (ou choule suivant les régions) : une pratiquée avec le pied et une pratiquée avec une sorte de crosse en bois. Ce jeu donnera naissance au Football, Rugby mais aussi au Hockey dans sa version avec crosse.
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L'homme médiéval n'utilisait pas seulement sa force et son adresse pour se divertir. Il lui arrivait de s'adonner à des jeux méritant plus de réflexion ou de hasard. Quelques exemples sont d'ailleurs cités dans le livre "Pendragon". Voyons en d'autres:

Les échecs: Les premiers témoignages relatifs aux échecs datent des environ de 1100. A cette époque, les joueurs s'employaient à n' utiliser qu' un nombre réduit de pièces. Une fois le terrain" déblayé", ils cherchaient la mise en échec et le mat. On pense que les échecs proviennent vraisemblablement des Indes (V° Siècle) et qu'ils furent introduits en Iran au VI° Siècle. Ils furent alors adoptés par les Arabes qui le ramenèrent en Afrique du Nord puis en Espagne. A partir de là, les échecs gagnèrent l'Europe avec des modifications de règles pour arriver à peu près aux règles actuelles aux alentours du XVI° Siècle (époque où fut introduit le Roque).

Les jeux de dés: Jouer aux dés était un passe-temps très apprécié et ce, dans toutes les classes sociales. Pour augmenter les plaisirs du jeu, on y ajoutait les paris d'argent qui allégeaient la fortune des riches. D'ailleurs, la consultation des comptes de certains princes montrent que des sommes importantes étaient parfois perdues dans ces jeux. Il est à noter que les jeux de hasard attiraient plus facilement les paris que les jeux de réflexion (comme à notre époque d' ailleurs). Parallèlement, le hasard entraîna également l' apparition de tricheries. Villon ( François, poète du XV° Siècle) évoque ce qu'il nomme des "saupiquets", personnes utilisant "des dès avantagés".

Les jeux de cartes: L' origine des jeux de cartes se situent en Orient (soit Inde ou Chine). On pense que les cartes furent introduites en Occident par les Italiens qui, comme Marco Polo, visitèrent les pays Orientaux. L ' Italie n'aurait pas repris les formes des dessins mais simplement l' idée d'un nouveau type de divertissement. Un des plus anciens jeux de cartes en France est sans nul doute le piquet que l'on pratiquait sous le règne de Charles VII (XV° Siècle).

Le Trictrac: Également nommé jacquet ou encore tabula romaine dans le livre de base de Pendragon, n'est autre qu'une variante du jeu plus connu: le Backgammon. On pense que son origine serait galloise. Le jeu se pratiquait, comme à l'époque actuelle, avec des pions et des dés, mêlant hasard et réflexion.

Alaniel

LE TOURNOI

HISTORIQUE

Suivant une chronique Angevine du XII° Siècle, on devrait l'invention des tournois à un certain Geoffroy de Preuilly qui mourut à Angers en 1066. Au départ, il s'agissait de véritables combats entre deux groupes de chevaliers. Ces premiers tournois permettaient de maintenir une certaine forme physique mais surtout d'agrandir sa renommée et sa fortune. En effet, les vainqueurs capturaient leur adversaires et faisaient payer une rançon à leur famille.

Dès les premiers tournois, l'Église tenta de mettre un terme à ces affrontements.Deux phrases du concile de Latran II de 1139 permettent de voir jusqu'où va le dégoût de l'Église:

"Nous interdisons formellement ces foires détestables où les chevaliers prennent l'habitude de se rassembler pour montrer leur force et leur audace insensée, d'où il s'ensuit souvent la mort pour les hommes et le péril pour les âmes"

"Si l'un d'eux y périt, il sera privé de la sépulture chrétienne, sans que lui soient retirés ni la "pénitence" ni la "viatique".

Les protestations de l'Église n'y firent rien et les tournois restèrent l'une des activités favorite des nobles.

Les nobles dirigeants étaient quant à eux mitigés vis à vis de la décision à prendre. Parfois, ils considéraient ceci comme un excellent exercice aussi bien individuel que collectif et parfois comme un attroupement prétexte à de nombreuses intrigues ou pouvant affaiblir le potentiel militaire d'une région si trop de chevaliers étaient blessés.

Les tournois furent par la suite améliorés pour devenir des manifestations hautes en couleurs où l'on se battaient pour "l'amour" du combat. On utilisait alors des armes dites courtoises ou de plaisance (comparativement aux armes de guerre dites armes d'outrance). De nombreuses règles furent ajoutés afin de rendre encore plus noble cette événement. On y incorpora des banquets et des danses afin d'attirer également les non combattants.

Parallèlement, le tournoi était l'occasion pour les gens plus humbles de s'amuser. En effet, le tournoi attirait des marchands de toutes sortes allant de l'armurier à la diseuse de bonne aventure et parfois même des prostitués. Tout cela faisait ressembler les à côté à un grand carnaval. Il arriva parfois que la drôlerie eu sa place dans ces tournois c'est ainsi qu'en 1286 se déroula à St Jean d'Acres un tournoi où les équipes s'affrontèrent en habits de femmes et de religieuses. Le déclin des tournois commença au XV° Siècle, ceci certainement dû aux échecs des croisades et à l'évolution des armes (archers, arbalétriers et artillerie). On leur préféra alors des événements plus simple comme le duel à cheval ou les béhours (version simplifié de la mêlée). Au XVI° Siècle, la chevalerie cessa d'être un idéal de vie pour les classes nobles entraînant la disparition définitive des tournois. Après ce petit rappel historique, voyons comment se déroulait un tournoi. Le livre de base de Pendragon (ainsi que le complément dans Chevaliers Aventureux) est sur ce point déjà bien détaillé et je vous invite à en refaire une petite lecture.

ORGANISATION

Après ce petit rappel historique, voyons comment se déroulait un tournoi. Le livre de base de Pendragon (ainsi que le complément dans Chevaliers Aventureux) est sur ce point déjà bien détaillé et je vous invite à en refaire une petite lecture.

- Avant le tournoi -
Avant que le tournoi ne débute, il fallait pour l'organisateur réunir suffisamment de protagonistes. Pour ce faire, il envoyait au château avoisinant (voir dans les pays voisins s'il s'agissait d'un tournoi royal) des émissaires chargés de proclamer le "Ban" du tournoi et de distribuer des "Cartels" d'invitations.

Grâce à ces émissaires, la nouvelle se répandait et certains chevaliers n'hésitaient pas à voyager plusieurs semaines pour y participer. Rapidement des chevaliers arrivaient sur les lieus et venaient présenter leurs hommages au seigneur organisateur. Ils passaient ensuite devant le juge diseur qui enregistrait leur inscription et vérifiait leur droit à participer. Les alentours du château se garnissaient alors de tentes aux couleurs et armoiries des chevaliers. Ces mêmes armoiries étaient accrochés aux fenêtres du château afin que tous puissent voir les participants et éventuellement dénoncer les peu honorables. Lorsque tous les participants étaient réunis, le tournoi pouvait commencer mais chacun devait passer une dernière fois devant les juges sans son casque pour éviter toutes tricheries. Il était possible à un chevalier de participer incognito. Pour cela, il devait en faire la demande au moment de son inscription et seul les juges étaient au courant de son identité.

- Les évènements -
Les événements principaux étaient la joute, les défis et la mêlée. Le livre de pendragon étant suffisamment clair, il ne m'est donc pas nécessaire de revenir sur ces éléments. Par contre, on a pu voir au cour de l'histoire divers autres formes d'épreuves qui peuvent facilement se glisser dans certains tournois.

La joute de l'anneau: Dans cet exercice, le chevalier lance sa monture et essaye d'attraper un anneau suspendu avec le bout de sa lance. En terme de jeu, on demande aux joueurs de faire un jet d'équitation et un jet de lance et le joueur ayant la meilleure réussite à gagner l'épreuve. On peut aussi procéder par élimination en variant la longueur de la course (malus au jet d'équitation) et/ou la grosseur de l'anneau (malus au jet de lance). Le dernier réussissant à gagner l'épreuve.

La quintaine ou joute du sarrasin: Elle est présentée dans le livre comme un exercice d'entraînement mais on peut l'incorporer dans un tournoi. Le but est de frapper l'écu d'un mannequin pivotant, sans se faire toucher et désarçonner par la masse d'arme qui arrive dans le dos du chevalier lorsque le mannequin pivote suite au coup. On peut comme précédemment considérer la meilleure réussite ou varier la difficulté: la longueur de la course (malus au jet d'équitation) et/ou taille de l'écu de la quintaine (malus au jet de lance). Pour corser, on peut demander au chevalier ne réussissant pas ses jets avec au moins 5 de réussite de faire un jet de chute (DEX) pour résister au dégâts (4d6) causés par la quintaine.

La passe d'arme: Il s'agit de toucher un écu suspendu au bout d'un pont gardé par le propriétaire de l'écu suspendu. Il fallait pour cela faire chuter son adversaire du pont sans être soi même projeter au sol. En terme de règle cela revient à un combat singulier mais qui se termine au premier jet de chute raté. Une victoire en défendant son écu ou en touchant celui de son adversaire suffit à participer au tour suivant. Le dernier debout étant déclaré vainqueur, une variante de l'épreuve de la joute.

- Après le tournoi -
A la fin du tournoi les vainqueurs recevaient leurs récompenses et étaient invités à s'asseoir à la table d'honneur du banquet organisé le soir même. Ce banquet était animé par des ménestrels et des acrobates ainsi que par des danses pleines d'entrain. Il est à noter que la plus grande récompense pour le chevalier n'était pas un bijou ou une armure mais bien la reconnaissance de sa vaillance et de son habilité au maniement des armes.

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